Les langues, un outil de progression et un gage d’employabilité.

Une raison de plus pour partir en vacances avec le sourire aux lèvres. Il y a trois semaines le Conseil de l’Union Européenne s’est réuni pour adopte une recommandation visant au renforcement de la formation des adultes.

Objectif : donner aux actifs les outils et la possibilité de se former tout au long de leur vie en facilitant le maintien ou leur employabilité par l’acquisition ou amélioration de compétences.

Auparavant, songer à une formation était source de crainte voire de disputes avec les services RH, rien que pour une évaluation de compétences. La mise en place d’une reconversion ou d’une formation durant le temps de travail dépendait des besoins de l’entreprise. Avec la création de l’Application Mon Compte Formation les droits individuels à la formation sont à la portée de tous.

En tant qu’organisme de prestations d’actions pour le développement des compétences et tout simplement en tant que formatrice libérale, toute cette transformation s’est avérée une vraie aventure dont je suis fière de faire partie. Le CPF n’est pas un organisme, ni une entreprise, c’est un droit, c’est votre droit et c’est bien vous qui allez acquérir ou améliorer des compétences qui vous rendront beaucoup plus compétitif. A partir du moment où vous commencez à travailler, ces droits se cumulent et se rechargent année après année vous donnant un large choix de diplômes, de formations et de certifications vous permettant d’ouvrir des portes que vous pensiez fermées.

Les exigences sont de plus en plus nombreuses et la recherche de perfection est encore un parcours en construction, mais il semble que cela soit fait avec une intention d’équité et d’égalité. En tout cas, bien qu’il nous reste de grands efforts à faire, nous pouvons nous sentir fiers d’être pris comme l’exemple à suivre à l’échelle européenne. L’objectif européen 2030 est ambitieux avec 60% des adultes ayant participé ou participant à une formation par an. Il est cependant atteignable. Dans le secteur de la formation continue en France, nous travaillons tous ensemble - et sans forcément nous connaître dans un environnement parfois complexe et changeant – afin d’atteindre cet objectif. De plus, il s’agirait aussi d’atteindre un deuxième objectif et que les Français et fassent partie des 80% de la population européenne maîtrisant non seulement les bases des outils informatiques, mais aussi, selon mes espoirs, au moins deux langues étrangères.

En effet, selon l’European Data Journalism Network et son article « Parler plus d’une langue en Europe reste encore un privilège » de l’année 2019, l’ambitieux objectif du Conseil de l’Union Européenne est que les Européens parlent au moins deux langues étrangères en plus de leur langue maternelle. Aujourd’hui, l’Union européenne compte 24 langues officielles et 60 si l’on prend en compte lesdites langues minoritaires ou régionales.

Selon l’étude de 2016, 35,4% de la population européenne sont monolingues contre 35,2 % qui parlent au moins 1 langue étrangère et 21 % deux langues étrangères. Un tableau plus précis dresse un constat par pays et par tranche d’âge. Il apparaît que la France affiche que dans la tranche d’âge des 55-64 ans seuls un peu plus de 50% d’entre eux parlent au moins 1 langue étrangère contre presque 70% chez les 25 – 33 ans. Ceci place les Français loin derrière l’Allemagne où 70% des 55-64 ans et 85% des 25-34 ans parlent au moins une langue étrangère. La Belgique dépasse l’Allemagne à quelques points près et le Luxembourg atteint un pourcentage de 95% de sa population. Bien que cela puisse être compliqué d’établir un point de comparaison, ce qui reste important à remarquer c’est que nous avons des efforts individuels et collectifs à réaliser.

Le français est bien la 5^ème langue dans le monde avec 321 millions de francophone et 255 locuteurs selon l’Organisation Internationale de la Francophonie derrière l’espagnol qui se place « en 2^ème place en tant que langue maternelle avec environ 493 millions de locuteurs et 3^ème de manière générale » (selon el Ministerio de Asuntos Exteriores, Unión Europea y Cooperación) avec 591 millions de personnes en ajoutant les étudiants. Je vous laisse deviner les 2 premières.

Si l’on parle des besoins en termes d’employabilité, l’enquête réalisée par Pôle Emploi en 2016 révèle que les besoins de mobilisation d’une langue étrangère, allant du cadre à l’ouvrier, étaient à l’époque de 76% en Anglais, 39 % en Allemand et 35 % en espagnol pour n’en citer que trois.

Apprendre une langue va bien sûr au-delà de la réalisation des objectifs chiffrés européens. C’est la possibilité d’apprendre plus sur sa propre langue car on détourne l’attention sur des points sur lesquels l’on ne s’attardera jamais ; c’est aussi un pas vers l’autre par le biais de l’échange tout en ressentant de la fierté de nos origines et de ce que l’on est ; c’est gagner une compétence transversale qui vous permet d’accroître votre portefeuille de connaissances ; changer de métier et/ou changer de vie. En même temps, cette compétence vous rend plus empathique et humble avec une prise de conscience de cette chance inouïe de communiquer avec l’autre.

Votre pays vous donne le droit et les outils. Chez Clara Pajon, on vous accompagne dans l’apprentissage de certaines de ces langues. A vous la liberté du choix et de la progression !